Mon coach m’a dit un jour, « Louna, si tu ne te lances pas, c’est seulement parce que tu as peur ». Eh bien, il avait raison. 95 % des Français sont stressés ou anxieux, selon une étude réalisée par l’Ifop, en 2022.
La peur, cette émotion qui peut à la fois nous bloquer et nous propulser, est universelle. Chacun d’entre nous l’a ressentie à un moment ou un autre. De la peur de l’inconnu à celle d’être jugé, elle se présente sous diverses formes. Pourtant, il est important de se rappeler qu’il s’agit toujours d’une question de choix : où voulons-nous porter notre regard ? Mais qu’est-ce qui se cache réellement derrière ? Comment peut-on la comprendre, l’apprivoiser, et même la transformer en source d’inspiration ?
Comprendre la peur : Ses origines et son impact
Depuis la préhistoire, la peur a été un outil de survie. Nos ancêtres y ont eu recours pour détecter et fuir les dangers. Avec le temps, bien que la nature des dangers ait changé, la peur demeure. Elle s’est adaptée à notre société contemporaine, se manifestant par des craintes d’être jugé ou d’échouer. Comprendre d’où vient cette émotion peut nous aider à mieux la gérer. Si un lion nous fonce dessus, la peur est justifiée. Mais face à un licenciement, est-ce la réalité de la situation qui nous effraie, ou plutôt la perception que nous en avons ?
Il est crucial de réaliser que nos réactions émotionnelles sont souvent influencées par des préjugés et des croyances instaurées en nous dès l’enfance. Naît-on avec ses peurs ? Non, nos parents nous les projettent et nous apprennent à redouter certaines situations.
Quand la peur te bloque : De l’évitement à la reconnaissance
Il n’y a pas de mal à avoir peur, le problème, c’est d’être paralysé par cette dernière. Est-ce que tu vas te laisser dominer par cette émotion, parfois inconsciente, qui est inscrite dans ton passé ? Ou vas-tu devenir maître de toi-même et les affronter en te demandant « OK, j’ai peur de quoi réellement ? ».
Elle peut se cacher derrière des comportements d’évitement, de procrastination ou même des sentiments d’imposture. Se reconnaître dans ces manifestations est le premier pas vers la reconquête de soi. Face à une situation intéressante, il y a 3 options qui s’offrent à vous :
- Accepter la situation
- Chercher à l’améliorer
- Ou la quitter
Malheureusement, beaucoup optent pour une quatrième option : se lamenter. Cette dernière ne fait que renforcer notre statut de victime et nous déconnecte de notre potentiel créateur. Et lorsqu’une personne a un problème dans sa vie et qu’elle veut modifier quelque chose, elle va obligatoirement affronter ses peurs. C’est un fantasme de croire qu’on peut faire différemment, il faut y aller.
La peur comme catalyseur : Quand la terreur devient inspiration
Bien qu’elle puisse être entravante, elle peut également être un puissant moteur de créativité et d’innovation. Des artistes, entrepreneurs et penseurs l’ont utilisé comme des tremplins, leur permettant d’atteindre des sommets inégalés :
- Les entrepreneurs ? Ils prennent des risques. Ils craignent l’échec. Pourtant, nombreux sont ceux qui disent que c’est cette peur qui les a poussés à exceller. À innover.
- Steve Jobs ? Il avait peur de l’insignifiance. Cela l’a poussé à créer des produits révolutionnaires.
- Frida Kahlo ? Sa douleur et ses angoisses ont alimenté ses toiles émouvantes.
- Albert Einstein ? Dans La Sagesse de l’Erreur : « Évite d’avoir peur de te tromper, car c’est la seule façon d’apprendre ». Un génie qui nous rappelle que l’erreur n’est pas une fin. début.Une étape vers la découverte.
C’est la crainte de vivre pleinement qui nous retient souvent. Mais si nous décidions de voir nos peurs sous un autre angle, en nous demandant : « Et si je commençais à être moi-même ? Et si je commence à en avoir rien à faire de ce que les gens pensent de moi ? À devenir enfin vulnérable, à être authentique ? Et si je réalisais enfin mes rêves ? Et au pire, qu’est-ce qui peut vraiment se passer ? ». Il suffit parfois d’un changement de perspective pour transformer une émotion négative en une source d’inspiration inépuisable.
La loi de l’attraction : tu n’attires pas ce que tu veux, tu attires ce que tu es.
Apprivoiser la peur : Des exercices à ta portée
S’y confronter n’est pas toujours aisé. Pour traiter efficacement ses peurs, il faut d’abord en identifier la cause. Ce faisant, on réalise souvent qu’elles ont été inscrites en nous par des influences extérieures, et prendre conscience de cela est déjà la moitié du chemin parcouru. Il y a un tas de moyens pour mettre cette illusion à distance : La respiration à la respiration cardiaque qui va réguler ton système nerveux. Les techniques d’hypnose, la PNL, la visualisation, la méditation, etc. En passant par l’exposition graduelle, chacun peut trouver la technique qui lui convient.
Il y a un exercice simple et assez remarquable, c’est d’écrire ses peurs. Mettre des mots permet de les rendre tangibles. Tu peux les analyser, les comprendre. Et progressivement, les dépasser. Puis, dans un deuxième temps, ajoute les solutions pour chacune d’entre elles. Même si c’est compliqué, oblige-toi. Tu vas voir, l’impact de cet exercice est assez incroyable. En pratiquant régulièrement, il est possible d’apprivoiser cette émotion et de la transformer en alliée.
Conclusion : Accueille ta peur, elle te guide
C’est une partie intégrante de l’expérience humaine. Plutôt que de la fuir ou de la combattre, apprend à l’accueillir. Elle peut te guider, t’informer et, si tu le permets, te propulser vers de nouveaux horizons. La vie, c’est du mouvement, soit tu fais ce mouvement de façon volontaire et il est accompagné d’une évolution de ta conscience. Soit, tu ne fais pas ce mouvement, tu restes en sidération et c’est la vie qui, à un moment donné, va te faire bouger, par une maladie, un accident, une séparation, un licenciement, etc.
C’est toujours une question de choix, où est-ce que je veux porter mon regard ? C’est le moment d’agir et d’arrêter de se trouver des excuses.
Et toi, quand est-ce que tu vas affronter tes peurs ?